Glory hole.


Oser ou se rassurer? Dans pas mal de domaines, c'est finalement l'alternative. Soit on prend un risque, soit l'on préfère son confort. 
Regardez, quand vous buvez une bouteille de vin. Il y a deux façons de le faire. Soit "à l'aveugle", sans savoir ce que l'on vous sert, soit le nez sur l'étiquette. Ce que j'aime avant tout dans le premier cas, c'est la possibilité de s'extasier sur un jus inconnu, ou méconnu, la fraîcheur, l'éventualité d'une découverte; oubliés les a-priori et les délits de faciès! Le revers de la médaille, c'est qu'on peut se renier, ou même, dans un élan de spontanéité, balancer sur le vin dans d'un copain. 
Dans le second cas, qu'on le veuille ou nom, on boit l'étiquette avant de goûter ce qu'il y a dans la bouteille. Affirmer le contraire est mensonger, c'est le cerveau qui déguste, le nez et la bouche ne sont que des accessoires, ses esclaves. Mais effectivement, si l'on tient à son petit confort bourgeois, mieux vaut éviter de se laisser déstabiliser, renier par ses propres sens.


Allez, je ne vais pas vous refaire le panégyrique de la dégustation "à l'aveugle", la seule qui vaille, j'ai tout dit ici. Non, il s'agit juste de montrer qu'il y a des gens qui prennent des risques autrement plus conséquents que de se faire servir un verre de pinard sans savoir ce qu'il contient. Oh, il n'y a pas mort d'homme (ce n'est de saison…), mais c'est à la fois artistique et sulfureux, c'est un tatoueur new-yorkais réputé, jusque dans le milieu de la haute-couture, Scott Campbell, qui a eu cette idée, il a organisé la performance Whole Glory, hommage plus qu'évident au glory hole des nuits interlopes.
Le principe est simple, si on est tiré au sort, on glisse son membre, son bras en tout cas, dans le trou d'une palissade, et il ressort orné d'un dessin qu'on découvre à ce moment-là. Une surprise gravée sur sa chair. Étonnant, non?





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