Obligatoire, le Caca-Cola?


Parfois, on dirait presque que c'est une loi. Ou une de ces normes crétines, veules, voulues par le lobby industrialo-alimentaire et appliquées à la lettre, "à la française" par des fonctionnaires vétilleux, version 2.0 de Messieurs les-ronds-de-cuir. Oui, j'ai souvent l'impression en lisant les cartes des bars que la liste des rafraîchissements est le fruit d'une obligation légale de ne servir que des boissons de beaufs: Caca-Cola, Fanta, jus de fruits d'usine, bières de masse.
Eh bien non! Il existe encore des frigos libres, des frigos de bistrots qui arrivent à penser par eux-même, sans ces poisons du goût et de l'esprit, sans ces boissons de moutons, sans la sucraille de batterie. La photo ci-dessus, c'est au bar de mes amis de L'Horloge à Auvillar, où s'achève (sniff…) le premier job d'été* du précaire que je suis (pour emprunter au vocabulaire politico-syndical). Pas de Caca-Cola évidemment, c'est quand même la moindre des cohérences quand on prétend cuisiner et boire naturellement, localement! Du Colt-Cola aveyronnais pour les accros du brunâtre, "aux extraits végétaux" et les limonades assorties de la Brasserie d'Olt qui fournit aussi ses bières, blanche, blonde et ambrée. Sans parler des mousses gasconnes des voisins du Vaillant Fourquet, à Miradoux. Les jus de fruits sont du même tonneau, bio et pas trop sucré.


Bien sûr, au delà de ces excellents produits du Sud-Ouest, il existe en France et ailleurs nombre d'artisans qui peuvent vous aider à relocaliser vos soifs d'été. Des bières, des limonades, de jus de fruits, bref de quoi boire moins benêt.
Et puis, ses soifs estivales, on peut également les étancher en produisant soi-même, à la maison ou au bistrot, sa limonade, je vous avais donné ma recette barcelonaise l'été dernier.


Je repense à tout ça alors que The Caca-Cola Company poursuit sa grande campagne de green-washing en s'attaquant maintenant à l'Europe par le biais de son soda "nature", cette saloperie verte dont je vous avais parlé il y a un bon bout de temps. Tout cela m'interpelle, comme m'interpelle l'incohérence de tant de chantres du "zéro défaut écolo" prompts à couiner (à juste titre!) contre le Monsantisme et qui, pour accompagner leur pot de Nutella ou la dernière saloperie de chez Nestlé, continuent de déboucher avec allégresse une des boissons les plus indignes du Monde. Et pas seulement à cause de ses effets sur la santé!
Eh oui, m'sieurs-dames, changer le Monde, ça commence à l'intérieur de son frigo, en choisissant ses boissons et celles de ses gamins. Res non verba, c'est le boulot de chacun, on ne peut pas compter que sur son voisin…





* Le premier, puisqu'il y en a un second dont je vous parlerai dans quelques jours. Ce sera en Minervois, à partir de début août, avec ce qu'il faut de produits naturels et de vins de copains, de vins sains apportés par la sommelière saisonnière Miss Brunet. Je peux juste vous dire que ça fera du charivari…

Commentaires

  1. Et si on donnait à Miss Brunet l'occasion de goûter les vins de Léon, ce qu'elle n'a jamais fait à mon avis? Peut-être le Minervois en profiterait-il aussi? Ils sont présents dans le Lauragais (bien), dans l'agglomération chaurienne et fortement sur Carcassonne. Après tout, ma compagne Christine est Gabatche. Quand tu veux.

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    1. Erreur, Professeur! Elle avait goûté deux fonds de bouteille à BCN. Mais pourquoi pas le refaire quand nous serons en approche?

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