Retour sur Saturne (et ses anonymes).


J'inaugure aujourd'hui un nouveau genre bloguistique: le billet qui évoque un de mes précédents billets, en l'occurrence, celui sur le restaurant parisien Saturne, paru il y a quelques jours. Drôle d'idée, penseront certains. D'autant que cette critique, même si elle a reçu un nombre conséquent de visites, n'est pas un des articles les plus lus de ce blog; on est loin, par exemple, des "scores" des textes concernant le départ en pré-retraite de Robert Parker et le pedigree de son repreneur, les Hots d'or de la malbouffe, ma recherche du "rayon vrai", la naissance du premier bar à vin de Catalogne, ou plus, récemment, du récit de l'acte de vandalisme dont à été victime la vigneronne Katie Jones (pensez à elle, svp!). Mais la teneur des réactions, violentes, suscitées par cet article est devenue une information en soi.
Car, au niveau des commentaires, j'ai assisté à un véritable déchaînement, avec d'étonnantes explosions de haine, des mots sidérants (la "race" des blogueurs par exemple), presque toujours venues de vengeurs masqués, de personnes se réfugiant derrière un anonymat bien pratique (et pas très courageux). D'une certaine façon et toutes proportions gardées, ce déchaînement outrancier m'a rappelé un vieux souvenir journalistique, il y a fort longtemps, j'avais enquêté sur deux sectes*, et avait du laisser mon téléphone décroché quelque temps… Sans parler des "témoignages de moralité" (anonymes également), au langage assez stéréotypé (limite agence de com' ou pub de lessive) évoquant la qualité "l'expérience" vécue à Saturne.


J'ai également été surpris par des réactions (d'autres anonymes de Saturne, eux-aussi masqués) qui, parfois, montraient que (à la façon de ce qu'on appelle les trolls sur Internet) ceux qui commentaient n'avaient pas vraiment lu ou voulu lire ce que j'avais écrit sur Saturne; je pense notamment à l'aspect liquide du repas, où l'on m'accusait de dénigrer les vins "natures" servis dans cet établissement, alors même que j'expliquais que je m'y étais régalé du poulsard 2011 d'Overnoy**, et que je regrettais un peu que le second vin ne soit pas du même genre, aussi "rock n' roll".
D'autres, en revanche, m'ont fait chaud au cœur, pas anonymes ceux-là, Michel Smith, Ophélie Neiman, Nicolas de Rouyn, Hervé Bizeul, sans oublier le grand Fred Ménager, l'aubergiste de la Ferme de la Ruchotte, "meilleur restaurant du Monde" selon Carlos Orta, le "Catalan bourguignon" de Villa Más, Fred Ménager qui remet quelques pendules à l'heure.
Au bout du compte, alors que je me suis demandé si je n'avais pas bousculé "une vache sacrée", ce sont quelques mots du blogueur David Farge (que j'aime bien lire d'ailleurs) qui m'ont donné l'idée de ce billet supplétif. Ajouté au fait, que plusieurs d'entre vous (je t'écoute, Guillaume!) se sont plaint d'un problème d'accès au fil de commentaires d'accès, ma plateforme ayant connu visiblement quelques soucis ces derniers jours.
Cet incroyable pataquès, je vous le livre donc tel quel, brut de décoffrage, sans correction aucune, avec les fôte d'aurtograf originelles, "nature"…




François 10 avril 2013 18:07
Je partage l'impression de tromperie qui se dégage des assiettes.
Pour ma part, après 2 entrées à base de fleurs et surtout au vu de l'absence de gout, j'ai pour la 1ère fois de ma vie quitté un restaurant avant la fin du repas.
Je passe bien entendu sur le service particulièrement condescendant du sommelier et co-gérant de ce grand foutage de gueule
François

Réponses
  • Bon Vivant 10 avril 2013 20:24Entièrement d'accord avec François. J'y ai déjeuné deux fois, chaque fois c'est le même sketch.  Où l'on m'a expliqué que mon palais n'allait pas avec le vin pourri qu'on tentait de me faire ingérer.
    Dans la rue, juste ne face de Saturne, il y a un néo-rital tenu par deux Italiennes qui s'appelle le Divinamente italiano où les vins (italiens) sont chaque fois une découverte et une révélation. Par comparaison, je trouve que les tentatives viniques de Saturne sont déjà très ringardes.

    •  Miss GlouGlou 10 avril 2013 21:26
      Ah ben Pareil. Mais je n'y suis allée qu'une fois. Les vins m'ont mortifiée, tant par le prix que par leur gueule. Le premier était juste gentil, le second vrillé et le troisième sans intérêt. J'étais navrée. Et je ne me souviens même pas de la cuisine: elle ne m'avait pas déplu, pas marquée pour autant.
      En revanche, le Divinamente Italiano, je me souviens de tout. Et avec émotion. Et chaque fois que j'y vais, je regarde en face, du côté de Saturne, je pense aux clients et je me dis : ils ne savent pas ce qu'ils loupent.

      •  Vincent POUSSON 10 avril 2013 22:42
        Je vous comprends, mais, pour ce qui est du vin, je savais où j'allais, je n'ai pas fait de hors-piste. En revanche, comme François, je trouve que la vraie tromperie, c'est l'assiette, tout sauf "nature".

        • Svetlana 11 avril 2013 00:28 (non identifié)
          Alors moi, en revanche, je ne partage pas du tout votre avis, et je ne peux rester sans réponse...
           Je suis allée plusieurs fois chez Saturne, et à chaque fois je trouve qu'on se rapproche davantage de la perfection tant dans l'assiette que dans le verre.
          Les plats peuvent effectivement surprendre quand on est habitué au plat de pates italien et aux antipasti... mais chez Saturne, les saveurs sont incroyables, les cuissons parfaites, on y redécouvre le goût des produits de saison, et les accords mets/vins sont impeccables. C'est à table que les vins "nature" se révèlent. Et c'est avec le vin que le plat trouve son sens. Bref, une belle histoire entre les deux.
          J'ai plusieurs fois conseillé Saturne à des amis et la famille, de tous âges, loin de la mode parisienne et des critiques culinaires, mais avec toujours en point commun un attrait fort pour la cuisine et les vins, et l'envie de se faire plaisir au restaurant. Souvent surpris, étonnés, mais jamais déçus. Au contraire, bluffés !!
          C'est vraiment un de mes restaurants préférés et je ne comprends pas qu'on puisse passer à ce point-là à côté. Mais visiblement, il y a peu de chance pour qu'on y retourne ensemble !

          • Vincent POUSSON 11 avril 2013 01:26
            Chère Svetlana (si tel est votre prénom, puisque votre profil d'identification est anonyme), ces phrases sur la perfection dont on se rapproche chaque fois davantage sont belles, comme, comme? Comme un communiqué de Presse (où un commentaire de restaurateur vexé qui veut rectifier le tir dans Trip Advisor). peut-être pourriez-vous étoffer votre propos?
            En ce qui concerne les antipasti et les pâtes italiennes (pour lesquels j'ai moins de mépris que vous), j'imagine que ce n'est pas à moi de répondre mais à ceux, Nicolas de Rouyn et Ophélie Neiman qui ont évoqué ce restaurant transalpin voisin.
            Pour ce qui est des cuissons, non, je ne les ai pas trouvées parfaites, je le répète, et pour ce qui est des produits de saison, heureusement que j'ai d'autres référents, sinon ma bibliothèque gustative serait bien pauvre!
            Sur les accords, cette belle d'histoire d'amour entre le vin et le plat, blablabla, j'y ai répondu plus bas.

            • Bon Vivant 11 avril 2013 07:45
              Il faut dire à la dame que Divinamente italiano, c'est pas pas pasta et antipasti. Non, c'est une Italie revisitée, modernisée. De fins risottos et tout cette modernité. Même quand j'en ai envie, y en a pas, de la pasta. Mais des vins à tomber, oui, il y en a.

              •  Svetlana 11 avril 2013 13:45 (non identifié)
                Tout le monde n'a pas la chance et l'originalité de s'appeler Vincent... Et je n'ai pas l'habitude de lire Trip Advisor pour aller au resto, je dis juste ce que je pense, et encore plus quand je lis des "tromperies".
                Je ne comprends vraiment pas votre expérience culinaire là-bas, ni encore moins votre article, mais ca n'engage que vous, après tout!

                • Vincent POUSSON 11 avril 2013 13:56
                  Et re-voila "l'expérience", décidément…
                  La remarque sur (joli) votre prénom est purement technique, ma chère: mon serveur me renvoie à un profil créé pour l'occasion, tout beau, tout neuf, sans historique. Rien de grave.

                  • Anonymous 12 avril 2013 21:26(non identifié)

                    Puisqu'on ne peut répondre ici, apparemment, que sur le mode "copain" ( de bistrot gascon, de tournée vineuses des Corbières, de plats riches nageant dans une sauce à gerber, etc ) ou sur le mode "anonyme", je me flatte de répondre sous cette rubrique. "Peut-être suis-je trop vieux, péquenot, trop influencé par la ringardise des goûts "d'autrefois"? " demandez vous. J'ai la réponse: exact !. Quand on se targue d'entrée de jeu, comme vous, d'aller dans un restaurant avec l'esprit "plus sociologue que gastronome", c'est mal barré. De gastronome vous n'avez que la réputation que vous tentez de vous attribuer vous même, quant au sociologue, il est court sur pattes. En grincheux de pacotille surtout, vous tortillez trop de la plume pour être pris au sérieux. Passons sur les vins, vous les avez pris de travers. Et pour les plats qui vous ont été servis, vous aviez décidé de détester. Vous me faites penser à ces critiques qui ont vomi en leur temps l'impressionisme, le fauvisme....et surtout à Camille Mauclair, ce graphomane qui en 1930 (votre époque?) publiait "La Farce de l'art vivant". Ce n'est pas une référence agréable pour un amateur de Raymond Roussel... Mais tant pis, vous la méritez. Comment peut-on être d'aussi mauvaise foi, ou d'aussi mauvais goût, ou d'aussi mauvaises intentions ? Je connais Saturne pour y être allé une dizaine de fois,à déjeuner ou à dîner.J'y ai toujours pris un plaisir intense à goûter ce que me proposait le chef. Des innovations, certes. Des idées, bien sur. Mais justes, imaginatives, agréables... Question de palis, d'ouverture aux créations de la table. À force de repas gras, lourds, pesants, alcoolisé, votre estomac s'est englué, endormi, votre gosier est devenu frigide. Ça ne se soigne pas.

                    • Vincent POUSSON 12 avril 2013 23:37
                      Nous y voilà !
                      Votre bon goût contre mon “mauvais goût” ! Et l'art aussi ! Pas la cuisine, la nourriture, la boustiffaille, c'est trop sale, tout ça ! Votre description des “repas gras, lourds, pesants, alcoolisé (sic)”, des “plats riches nageant dans une sauce à gerber” me fait étrangement penser à ce que je ressentais pendant ce déjeuner saturnien (au sens astrologique du terme), à cette distance avec l'acte même de manger ; chez vous, je sens presque poindre la haine de cet acte sale, vulgaire, animal. Alors que l'art…
                      Mon “mauvais goût”, cher Anonymous, j'y reviens (avec, j'en suis désolé, ma plume qui “tortille”). Pour quelqu'un qui vole à la défense des peintres incompris, je vous trouve bien bourgeois. Bien plus bourgeois que bohème, en m'envoyant à la face, votre “bon goût” induit, ce “bon goût” dont vous vous faites ce soir le policier. Pardonnez cette dérive hégélienne, mais à votre bon qui sent tellement le beau, j'ai envie d'opposer le vrai. Et puisque vous m'en donnez l'occasion, voici ce que j'ai oublié d'écrire à propos de ce que j'ai mangé à Saturne mais qui ne m'a pas nourri, j'ai oublié d'écrire qu'il y manquait l'essentiel : du vrai, de l'authentique, du sincère. Toutes ces choses qui doivent vous sembler si lointaines, qui sentent la molasse des collines gasconnes, cette glaise où l'on fait pousser de l'ail, vous savez cet horrible produit qui fait que nous sentons mauvais, nous, les provinciaux du Sud. Cet ail qui, dans les pores de notre peau burinée, de mots maculées de graisses de canard, vient se mêler aux repoussants effluves de la vinasse, de l'épaisse vinasse qu'il nous plait tant d'enfiler à grosses gorgées dans nos gorges “frigides”. “Frigide”, dites-vous ? J'ai bien peur que ce soit le marketing alimentaire que vous défendez qui soit “frigide”, atone, fade. Pire encore, mort.
                      Je passerai sur vos approximations (j'ai pris le vin de travers?) et sur les attaques personnelles. D'ailleurs, depuis quand répond-on aux attaques de quelqu'un qui n'a même pas le courage (chez nous les sales provinciaux du Sud, c'est pire, on dit les couilles, mais je vous l'épargne, je ne veux faire couler votre poudre), qui n'a même pas, disais-je, le courage de se parler à visage découvert ? À cet égard, je vous demanderais, cher Anonymous, de vous identifier, puisque la Loi me rend responsable des commentaires déposés ici et m'impose donc de mettre un nom sur les phrases. Vous le ferez ci-dessous, je le sais, et je vous en remercie. Profitez-en au passage pour me parler des plats qu'on m'a servi, de ces cuissons incertaines, des madeleines carbonisées, de la “naturalité” de tout ça. Et là, loin des concepts vagues et fumeux, je commencerai à vous lire.

                      PS: à mes (mauvaises) habitudes alimentaires, vous avez oublié d'ajouter le cassoulet, la friture (c'est très populaire en Espagne), l'huile d'olive, le châteauneuf-du-pape, le gibier faisandé, les petits oiseaux, les cèpes vieux, la choucroute, les vins "chimiques" (Rayas, Chave, Allemand, Roulot…) et tant d'autres choses qui font mes délices sans que je ne parvienne à détecter en moi le moindre sentiment honteux. Vous avez raison, ça ne soigne pas, c'est durable. Contrairement à la mode.



Jean-Philippe Gauthier 11 avril 2013 00:16
Oh... Purée !!! Une belle critique bien négative comme savent si bien les formuler nos journalistes parigos. Une tromperie alors que vous êtes passé à côté de votre assiette préférant manger un plat sous cellophane ??? La cuisine sous vide rempli de plus en plus nos assiettes même dans les restos italiens. C'est dommage de rentrer systématiquement dans une polémique mettant à mal la réussite d'un projet. 2 ans et déjà trop vieux ??? Votre texte ressemble plus à un règlement de compte... Si vous êtes venu dans ce restaurant on a l'impression que c'était plus avec l'envie de le dézinguer que d'aller en profiter. Vous devriez d'ailleurs apporter vous-même vos vins sans vous laisser transporter par de nouvelles découvertes. Comme vous le savez ces vins vivants défient nos standards et l'évasion qu'ils nous procurent est un sublime voyage. Ils prennent d'ailleurs toute leur splendeur en accompagnant la gastronomie. Pour ma part, je suis allé chez saturne un soir en prenant le menu accompagné d'un verre de vin à chaque plat. Et j'ai été subjugué. Rigolo l'huître et la poire ??? Ce plat typiquement naturel avec une alliance simple de produits dont on n'aurait pas imaginé qu'ils se marient si bien a été une très belle expérience culinaire. Franchement je ne comprends votre amertume que je trouve d'une rare mesquinerie d'autant plus que je trouve votre blog intéressant. Mais avec le recul, peut-être aimez vous faire d'un cas systématique une généralité sans goût.

Réponses
  • Vincent POUSSON 11 avril 2013 01:17
    Beaucoup de tout dans votre commentaire, cher Jean-Philippe Gauthier. Malgré l'heure tardive, je vais essayer de remettre ça dans l'ordre.
    Non, je ne suis pas "parigo", et je ne suis pas “passé à côté de mon assiette”: à l'exception de ce qui m'inspirait trop de répulsion, j'ai tout mangé. J'ai même demandé du rab', le fromage (décevant). Pour le sous cellophane, je ne comprends pas bien, mais peut-être s'agit-il d'une réponse aux commentaires de Nicolas de Rouyn (Bon Vivant) et d'Ophélie Neiman (Miss Glouglou) citant ce restaurant italien voisin qui semble-t-il leur a laissé un souvenir impérissable. Désolé, je ne l'ai pas eu la chance de le visiter, quand à la cuisine sous-vide, parcourez (notamment) mon blog, vous verrez vite que ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Au contraire, je me bats contre l'immixtion du chimico-industrialo-alimentaire dans la gastronomie.
    “2 ans et déjà trop vieux”, en fait dans mon texte “l'établissement a déjà deux ans, une éternité!”, c'est quelque chose qui s'appelle de l'humour, au sujet des modes, vous voyez ?
    Règlement de comptes, pourquoi ? Avec qui ? Je n'ai pas d'intérêt dans cette affaire ou dans une concurrente, Sven Chartier, je ne le connais pas, nous n'avons d'ailleurs pas eu l'honneur de sa visite à table. Pour ce qui est de l'envie de dézinguer, justement non, je suis arrivé (je le raconte), chez Saturne avec envie et appétit.
    Pour ce qui est des “vins vivants”, merci de votre pédagogie mais je pense en avoir bu quelques hectolitres depuis les années 90, des bons et des mauvais. Pour ce qui est du "transport", relisez-moi, vous verrez que j'ai pris un ticket (voire une carte orange). En ce qui concerne l'accord mets-vins, merci encore, je pense aussi avoir une vague idée du problème.
    Pour le reste, les “expériences”, la mesquinerie, l'amertume, je ne comprends pas tout. L'heure tardive peut-être? Vous verrez, ce sera plus clair demain matin.

    • Bon Vivant 11 avril 2013 07:50Blogueur est aussi, parfois, un sacerdoce

      • laurentg 11 avril 2013 09:47Et je repense aux desserts chez Inaki ... si décevants pour ce début d'année 2013.

        Son tocino del cielo parfaitement insipide ...
        Je suis sorti mécontent et en ayant faim.

        Soupir !
   
  
Tonelli Barbara 11 avril 2013 11:46
Je suis retournée encore hier et je ne partage pas du tout cet article.
Je partage plustôt l'avis de Svetlana (et je me signe comme ça on évite les polémiques stériles).
J'ai trouvé l'ambiance très sympa, les conseils (même des vins) excellents et en ayant l'habitude des vins "nature" je peux dire qu'il y a amplement le choix! La cuisine est créative et je suis sortie de là plus que satisfaite non seulement par la qualité des assiettes qui est toujours très haute mais aussi pour la quantité... avec 4 entrées, 2 plats et 2 desserts j'avais mangé à suffisance.
Je trouve l'article de très mauvaise fois surtout pour le travail au quotidien de cet équipe qui me ravie à chaque fois que je vais dans ce restaurant!Sans compter que le menu dégustation change souvent donc les expériences sont très differentes à chaque fois!!

Réponses
  •  Vincent POUSSON 11 avril 2013 12:08Ah, les "expériences…

    • Jean-Pierre 11 avril 2013 17:16Merci, Vincent Pousson, d'écrire enfin ce que nous pensons tous, gastronomes hors-mode, du parisianisme à table, de ces gens toujours à l'affût de la dernière tendance, qui confondent restaurant et boutique de prêt-à-porter!
      Jean-Pierre. Bordeaux.

      •  Bon Vivant 12 avril 2013 23:31Bien vu, monsieur Jean-Pierre

        • Fred Ménager 14 avril 2013 08:52Qui oublient surtout que se mettre à table c'est avant tout pour se nourrir afin de pouvoir continuer à vivre... Mais bon vous l'avez tous compris nous ne sommes que de pauvres ringards qui ne comprenons rien à rien, et surtout rien à "L'art conceptuel culinaire"... Je vais aller me faire mon petit dej, des œufs de pintades au plat avec un bout de pain, le tout bien gras! C'est bon de ne rien comprendre...


Boris Mendza 11 avril 2013 13:30
Très mauvaise critique mais très jolies photos, en effet les images parlent plus que les mots...

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  • Vincent POUSSON 11 avril 2013 13:37
    Effectivement, ce n'est pas une très bonne critique. Heureusement, il y a les couleurs vives.

    • Cad 12 avril 2013 20:31 et oui, y a deux sortes de cuisines : celle qui se mange et celle qui se regarde ;-)


Christophe Libaud 11 avril 2013 13:36
Pour les "expériences" allez plutôt du côté de Jimi Hendrix et faites le job... but that's another story. "Not necessarily stoned, but beautiful..."

Réponses

Michel Smith 11 avril 2013 17:27
"Très mauvaise critique" dit un commentateur. Moi, je trouve que c'est une critique saine, ordonnée, détaillée, expliquée. Du vécu dans le sens le plus vrai. Une critique qui devrait être servie régulièrement dans les écoles de journalisme. Et comme en plus c'est parfaitement bien écrit, il est évident que ça ne puisse pas plaire à tout le monde.
Quant aux "expériences", elles valent ce qu'elles valent et comme de toute façon tous les goûts sont dans la nature, chacun est en droit d'avoir son avis.

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  • Vincent POUSSON 11 avril 2013 17:54 Il y a des compliments qui touchent plus que d'autres; le tien, Michel, me va droit au cœur.


bruno l 11 avril 2013 22:12
L'argument le plus juste, que je relève, est celui où tu dis : "c'est cette espèce sinon de tromperie mais au moins de décalage entre ce qui est marqué (en gras) sur la boîte et son contenu". Il me semble qu'on a affaire là à un exemple assez édifiant du dadaïsme officiel qui sévit désormais en cuisine. Quelques éléments disparates jetés ça et là, en kit, à monter soi-même pour en trouver le sens. Des effets de mode, légumes carbonisés, espuma, un comté extra-vieux d'un blanchâtre suspect au vu de l'âge prétendu, un peu de poudre à sniffer au dessert pour ceux qui restent sur leur faim. Rien qui puisse inspirer le respect du produit et du client.

Réponses 
  •  Vincent POUSSON 12 avril 2013 22:26Trouver du sens, cela m'a effectivement été impossible. Les amateurs de ce genre de cuisine diront évidemment que j'ai rien compris, que je n'avais pas "les clefs", que c'est trop "aigu" pour moi. Tout cela avait un côté déjà vu, presque vieillot. Un proche, en voyant les photos, hier, m'a dit: "ça me rappelle ce que servent les chefs français qui veulent faire du genre en Asie."

    • Bon Vivant 12 avril 2013 23:39Bien d'accord. Ce type d'approche de la cuisine et des vins qui ne l'accompagnent même pas, c'est déjà furieusement ringard, comme toutes les modes qui se mordent la queue (de la casserole).
      J'ajoute les miens aux compliments du mec sur les photos. T'as un moyen format ou c'est un gimmick genre Instagram ? (Si tu réponds Instagram, j'y crois pas).

      • Vincent POUSSON 12 avril 2013 23:55Ben évidemment, Nicolas, je suis arrivé dans la salle avec mon 'Blad, discret! Remarque, en même temps, un 'Blad, c'est scandinave, donc…
        Non, c'est mon ailphone (on dit comme ça dans le Sud-Ouest).
         
       

Anonymous 12 avril 2013 17:18  (non identifié) 
Je n'arrive pas à comprendre comment des individus peuvent écrire sur le travail des autres dans cette manière là.Vous vous prenez pour qui Mr le blogueur? Vous profitez de la liberté d'expression isolé dans un coin devant votre ordinateur et l'appareil photo (d'ailleurs vos photographies elle ne sont vraiment pas belles, trop retouchées pour les apprécier)?
Vous diriez quoi aux clients de Saturne (je suis un client de midi, parfois du soir, et le lieux est toujours plein de monde), que se sont des gens qui ne connaissent rien à la cuisine? Qui dépensent leur argent parce que c'est une cuisine tendance chic-chimique?
Vous diriez quoi aux producteurs locaux qui arrivent avec leurs paniers pour faire découvrir au chef les produits de leur terre sans engrais et sans chimie (préférez-vous peut-être les légumes made in Espagne)?
Vous diriez quoi aux vignerons présenté dans ce restaurant? Qu'ils trichent? Que se sot des travailleurs malhonnêtes? Qu'ils ne devraient pas présenter ses vins là, au Saturne?
Plein d'autres questions j'aimerais vous poser, or je constate que vos méchancetés sont bien calculées, car vous avez l'air de quelqu'un d'intelligent.
Cependant j'aimerais vous poser une dernière question? Comment expliquez vous d'arriver dans ce restaurant et de dépenser autant d'argent, en ce temps de crise! et de tout critiquer? Etes vous subventionné par la concurrence pour vouloir pourrir le travail des autres?
p.s N'avez-vous pas gouter les madeleines?
Bien à vous
Hektor.

Réponses 
  •  Vincent POUSSON 12 avril 2013 18:36Pour qui me prends-je, cher Hektor Anonymous ? Pour un client, tout simplement. Quelqu'un qui réserve dans un restaurant, qui mange son repas et qui paye l'addition et qui, du coup, achète, gagne le droit de dire ce qu'il pense. Alors, je sais 'normalement, ce n'est pas comme ça qu'on procède. Pour écrire sur un restaurant “à la page”, on se fait inviter au moment de son ouverture (ou juste avant), on montre bien qu'on est très heureux de faire partie des 'happy few' de la foodisterie, on se tire sans payer et on pond une chronique polie, éventuellement dithyrambique, cet endroit qui réinvente la cuisine, etc, etc…
    Mais restons précis. Vous m'objectez que ce restaurant (que vous semblez très bien connaître) affiche toujours complet. J'en suis très heureux pour les deux gérants de la SARL 'Les enfants de la Bulle', mais est-ce, pour vous répondre, une garantie de qualité ou non-chimie ? TF1 ou M6 font le plein tous les soirs, El Bulli aussi alors qu'on y inventa la molécularité.
    En ce qui concerne les “producteurs locaux”, que leur dire ? Peut-être que j'aurais aimé goûter leurs légumes de façon plus naturelle, dans leur exquise nudité, afin de m'en faire une idée plus précise. Et puisqu'on en parle de ces “producteurs locaux”, on m'apprend (Le Figaro) que Saturne se fournit, comme une quarantaine d'autres restaurants de la capitale, auprès de messieurs Samuel Nahon et Alexandre Drouard, deux “condisciples d'école de commerce” qui ont fondé l'entreprise Terroirs d'Avenir, elle aussi basée dans le Sentier. Une initiative intéressante, même si je ne pense pas que ces deux hommes d'affaires avisés se promènent dans le quartier avec leurs paniers. Tenez, je vous mets le lien de l'article ici : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/01/28/01016-20130128ARTFIG00386-paris-de-petits-producteurs-locaux-arrivent-dans-le-sentier.php Pour ce qui est des légumes espagnols, je vous remercie de l'éclat de rire que vous m'avez offert, mon cher Hektor, on rit trop peu de nos jours, et rarement d'aussi bon cœur ! Tenez, encore un peu de lecture : http://ideesliquidesetsolides.blogspot.com.es/2012/02/le-legume-espagnol-gout-americain.html
    Quant aux vignerons, eh bien, je suis très heureux pour eux, d'autant que certains m'ont dit que Saturne les payait rubis sur l'ongle. Mais vous savez ce que c'est, les gens sont méchants ; un de leurs confrères (bio et nature), qui officie en Languedoc, m'écrivait hier matin, après avoir lu cet article : “en fait, toute cette jeune cuisine fait exactement l'inverse de ce que nous faisons dans le vin!” Les gens sont méchants, vous dis-je. Ingrats.Pour ce qui est de mon intelligence, je vous remercie de lui rendre hommage, il paraît en effet que j'ai un QI assez élevé. Mais vous savez, ça ne veut pas toujours dire grand chose.
    En revanche, je suis un peu embêté (c'est un euphémisme), par votre dernière question, purement rhétorique, et qui, d'ailleurs, relève davantage de l'insinuation, de la calomnie que du mode interrogatif. Mais vous avez raison, vous avez découvert le pot-aux-roses. Hektor, mon cher Hektor, vous êtes le roi des détectives, le fils naturel de Sherlock Holmes et d'Hercule Poirot ! Oui, c'est bien cela, je suis payé par la concurrence pour venir “pourrir” l'œuvre de Saturne. Oui, je suis un pourrisseur de la Jeunesse, comme Socrate, un corrupteur ! Oh, Hektor, excusez-moi, mais là, vous me filez la gaule !
    Tant que j'y suis, vous voulez peut-être savoir qui me paye pour dézinguer la sixième planète du Système solaire ? Nestlé ? Mc Donald ? Septime ? Ducasse ? Noma ? Allez, assez plaisanté, ça doit-être l'abus d'additifs chimiques qui vous décompose les synapses.
    Oh, j'oubliais ! Les madeleines ! J'ai eu effectivement la gentillesse, pour Saturne, de les oublier, parce que ça n'aurait pas été sport… J'ai même oublié de les photographier ; remarquez, là j'aurais du retoucher le cliché à mort, parce que sinon, on n'aurait rien vu, à part deux bouts de coke. C'était du charbon, vos madeleines, mon cher Hektor. Carbonisées, cramées, incinérées. Imbouffables, quoi, puisque vous vouliez que je vous en parle.
    Allez, sans rancune, Hektor Anonymous, “la bise”, comme on dit à Toulouse. Good game!

    • Bon Vivant 12 avril 2013 23:47Monsieur Hector, quiconque recherche l'approbation du public s'expose à des rejets en public. Normal, non ?

      • Anonymous 13 avril 2013 02:15 (non identifié)
        Oh mon cher Poussin.N'ai je pas été trop direct dans le commentaire? Je ne connaissais pas votre blog avant et je ne le lirai pas dans le futur. La race des bloggueurs comme vous et Bruno Verjus et d'autres pseudo gastronome, me, nous font vraiment vomir. Et pourtant il y a des restaurateurs qui couchent avec votre race, qui font des compromis. Mal,très mal. Ils ne devraient pas vous calculer, vous êtes des super héros qu'à l'intérieur d' un petit monde que vous nourrissait avec des mensonges. Car vous ne méritez pas être servi par des gens qui travaillent dur au long de la journée. Ces gens ont une passion, une envie, servir et offrir un bon moment aux clients. Et votre race de blogueur comme atabula ou Verjus? Vous n'existez que par les articles à jeter dans la poubelle.
        Vous ne m'avez pas répondu à mes questions. Car vous êtes un incapable, vous êtes frustré. Votre race n'existe pas sans blog, sans facebbok et Twitter.
        Bien à vous mon cher Poussin.

        •  Vincent POUSSON 13 avril 2013 03:18Eh oui, ma poule, “notre race” existe. Et je constate que ça te donne des vapeurs. “C'est la faute à Internet, ça, ma bonne dame !”, “Avec leurs fusées, y nous détraquent le temps.” Hein, ma grande ? Mais arrête de faire ta timide, ne rougis pas, présente-toi. Fais ton coming-out. Et arrête de perdre du temps en écrivant à quelqu'un qui n'existe pas.
          Allez, il est tard, tu as bu un Malibu de trop, prends-toi un Lexomil, un verre de lait et file au lit.
          Bonne nuit, ma cocotte.
          Ton gros Poussin.

          • Bon Vivant 13 avril 2013 13:37Délirant…

            • Vincent POUSSON 13 avril 2013 14:12Il y a de ça, effectivement, Nicolas. Avec une pointe d'esprit sectaire, de furie dans la défense du guru, comme le notait très justement Mike Tommasi par ailleurs.

              • Fred Ménager 14 avril 2013 09:10Hektor, à votre place je ne m'étendrais pas trop sur le sujet du vin... Si vous habitiez dans une région viticole vous marcheriez plus sur des œufs! Dieu sait si je défends les Bio, mais dans les "Nature il y a vraiment pas mal de filous". Un jour il faudra penser à faire une analyse de tout ce qui est étiqueté "Nature" et posé ça sur les étiquettes, on a pas fini de rire...
                Quand aux producteurs qui débarquent à Paris avec leur panier, vous délirez mon pauvre, on a pas vraiment le temps de le faire! Paysan est un métier plus que prenant. Quand vous dites sans engrais et sans chimie (de synthèse?), sachez que c'est une minorité (2% de la production française certifiée AB, et il y a encore du tri à faire dedans), et que les "bons Bio", n'ont pas besoin de Paris pour vivre, tellement notre demande est supérieure à notre offre. Pour finir je vous conseille la lecture de "La révolution d'un seul brin de paille", toute la partie sur les aliments et leur énergie quand on les mange(dans le but d'être en bonne santé) va vous passionner, en gros quand vous les modifiez trop et bien vous mangez sans manger. Vous me suivez?
               

Rafael B 12 avril 2013 17:32
D'un autre côté tout est de votre faute, à diffuser (trop) amplement sur internet les secrets et tendances des différents cuisiniers/vignerons/directeurs marketing de la sphère gastronomique. Grâce (à cause) de vous, on a la sensation d'y avoir mangé, chez les Passard et autres, bons ou mauvais, on connaît leurs goûts, on a quasi l'impression de savoir FAIRE du vin, ou en tout cas de savoir en boire. On a accès à une information à laquelle l'étroitesse de nos portefeuille devrait nous priver.
Pas étonnant alors qu'une "mode" ne se propage, avec au final seulement du blabla. Le meilleur exemple : les restos spécialistes des vins nature avec des discours affichés sur les murs, on peut y voir du marketing si on est très méchant, ou simplement l'expression d'une mode qui se crée sur un discours uniquement, et qui se développe par ricochet au sein d'une classe socio-éco-gastronomique assez restreinte, qui a la chance d'avoir le pouvoir (culinaire) en ce moment. Et avec laquelle vous avez finalement la chance de flirter.
En tout cas, passionnante critique et super blog.
Rafael, un cuisinier vexé car il croyait avoir inventé le poireau carbonisé.

Réponses
  • Vincent POUSSON 12 avril 2013 19:11Rafael, je suis formel, le poireau carbonisé, ce n'est pas vous qui l'avez inventé, mais ma mère! Elle a fait de formidables expériences moléculaires sur d'autres carbonisations avec différents produits. Ça n'a jamais convaincu mon père. Et moi, je reproduis l'ire paternelle…




Anonymous 12 avril 2013 23:04 (non identifié)
Pourquoi tirer à balles réelles sur quelqu'un qui propose sa cuisine, sa passion ?
Sven propose le produit tel qu'il est, assez peu modifié. Certaines cuissons ont pu ne pas vous plaire. Certains aspects non plus (émulsions, gelée). Mais pourquoi parler de cuisine moléculaire, de chimie ? Avez-vous vu la cuisine, avez-vous parlé à la brigade ? Pouvez-vous nous confirmer la présence d'azote liquide, de produits préparés ou encore transformés ?
Tout en acceptant la critique, bien qu'ayant un avis totalement différent, il me semble que vous allez bien vite en besogne en jugeant un homme dont vous pourriez être le père (le grand-père?)."Sven est un menteur, un escroc, et ses carottes n'ont que le goût de carottes. Peu importe." En vous paraphrasant, il est une honte qu'un jeune homme de 27 ans mente, déçoive et ne transforme pas tout ce qu'il touche en or.
Vous débutez votre article en rayonnant, annonçant au lecteur quelle merveilleux repas vous vous apprêtez à déguster. Mieux prendre votre élan afin de créer un écart impossible entre ce "soleil polaire", ce "Parthénon", et cette "tromperie", cette épreuve qu'a été ce repas.
Vous n'avez pas aimé le repas, soit. Mais vous ne le dites pas. Vous annoncez que ce n'est pas bon.
Que les produits sont mauvais. Trop de couleurs, trop froid, trop chaud, trop cuit. Et le pamplemousse qui brûle.Ô pauvre de vous. Et encore du pamplemousse. On m'en veut.
A quoi vous attendiez-vous, vous qui aviez lu la critique, ces deux années qui ont encensé le restaurant ? Pourquoi ne pas accepter cette cuisine comme elle est ? Spontanée, créative, respectueuse.
Beaucoup de questions, certes, mais beaucoup de mal répandu sans chercher plus loin que le bout de sa fourchette, monsieur.
Nils, frère de.
ps: votre façon cynique d'essayer de débusquer "le restaurateur vexé" est pitoyable.
Réponses
  • Vincent POUSSON 13 avril 2013 00:25
    Monsieur, cher Nils, donc apparemment,
    Vous voyez des balles où il n'y a que des mots, un récit, celui d'un client réel, déçu, c'est vrai. L'aspect techno de cette cuisine, oui, ma déplu, mais ai-je parlé d'azote liquide? Vous savez comme moi, si vous êtes frère de chef que le moléculaire revêt des formes et des pratiques qui ont terriblement évolué depuis les "expériences" des premières années. Je ne vais pas y revenir, voici juste un lien qui évoque ce point: http://ideesliquidesetsolides.blogspot.com.es/2012/11/jorg-zipprick-pour-une-cuisine-nature.html
    En ai-je parlé avec le personnel? Non, et je ne vous cache pas que j'étais étonné que personne ne vienne me demander mon avis alors que je n'avais pratiquement pas touché aux deux desserts.
    La critique, oui, je l'ai lue, mais après avoir écrit. Sauf un papier de François Simon, sympathique, d'ailleurs et des avis d'amis qui avaient connu les débuts et m'avaient raconté une façon de faire plus "directe", plus "nature", moins maniérée. Ce n'est qu'ensuite que j'ai découvert des textes qui tenaient plus du panégyrique que de la critique et qui eux affirmaient que c'était bon.
    Car moi, je ne dis pas que c'est pas bon, je dis juste que la promesse n'est pas tenue, qu'il y a un décalage entre la question posée à la jeune serveuse au début du repas et la réponse qui arrive dans mon assiette. Après, c'est vrai, j'ai aussi des étonnements, comme ris archi-cuit, je m'attendais à tout sauf à ça. Au moment de le manger, j'ai pensé à un rognon/ris servi trois jour auparavant à L'Arpège, j'aurais pu en parler à ce moment-là du récit, en contrepoint, je ne l'ai pas fait, car c'eut été cruel, et je ne voulais pas tirer à balles réelles.
    Oui, à mon goût, j'ai mal mangé. Plus exactement, j'ai mangé sans me nourrir. Et ce n'est pas que de physiologie dont il s'agit.
    Je suis désolé si votre frère ou d'autres souffrent de cette critique. "Dans les grandes crises, écrivit Balzac, le cœur se brise ou se bronze". Je souhaite que ce soit la seconde option. D'autant que ce n'est pas une grande crise, juste quelques phrases sur un petit blog parmi tant d'autres.
    Sur le dernier point, effectivement, je suis surpris de voir autant de personnes oublier de signer numériquement leurs commentaires. C'est une première. Libre à vous de trouver pitoyable mon étonnement (sachant que dois légalement sourcer les commentaires).
    Salutations, cher Nils.

    • ridforcheap 13 avril 2013 00:46 (Nils Chartier)Je me permets d'insister, c'est vraiment le mot "tromperie" qui me pose problème.
      Sont-ce les critiques, les journalistes, les bloggueurs ou autres foodistas (terme horrible s'il en est) qui vous ont trompé, ou est-ce Saturne?
      Sven fait sa cuisine, la fait évoluer, et la décrit telle il la ressent.
      Pour avoir vu, vécu et ressenti, ne serait-ce qu'une partie de l'aventure Saturne, pour avoir vu évoluer Sven depuis ses premiers stages, je peux vous assurer qu'il respecte autant le produit que son origine, sa provenance.
      Ce n'est pas vraiment le fait que la cuisine vous ai déplu qu est dérangeant, car vous le dîtes, tous les goûts sont dans la nature, c'est plutôt le fait que vous n'acceptiez pas le terme nature. Certes il y a de la couleur, des textures, des paires inhabituelles dans sa cuisine, mais le produit est sain, traité avec respect.
      Naturel ne voulant pas forcément dire "brut", je m'étonne que vous n'acceptiez pas ce travail de la matière.
      Je ne partirai pas dans d'autres élucubrations inutiles, mais je vous remercie de votre réponse, plus "propre", plus explicative que votre article.
      Une mauvaise expérience n'étant pas une fin en soi, j'espère que vous aurez l'occasion, un jour, de vous rendre compte que Saturne vaut mieux que votre première impression.

      • Vincent POUSSON 13 avril 2013 03:27Nils,
        relisez bien le texte, svp. Il est écrit: "ce qui me dérange davantage à Saturne, c'est cette espèce sinon de tromperie mais au moins de décalage entre ce qui est marqué (en gras) sur la boîte et son contenu." C'est donc sur le mot "décalage" qu'il faut vous poser des questions.
        Pour la critique, je vous le répète, je n'en ai pas tenu compte, pour la bonne raison que je ne l'avais pas lue (à part François Simon, cf. plus haut).
        Quant à la Nature, elle ne me dérange absolument pas, mais je ne l'ai pas rencontrée dans mon assiette à Saturne.
        Bonne soirée.

 Ménager Fred 13 avril 2013 11:40
En ce qui me concerne, le simple fait de voir la volaille du Patis qui a toujours dit qu'il était en agriculture raisonnée (c'est à dire chimique) dans ce restaurant qui se dit "Nature" et je suis mort de rire... Encore une fois un chef qui brille par sa méconnaissance des produits, ne t'en déplaise cher Bruno (Verjus), toi qui adore cet endroit, quand on fait quelque chose on le fait à fond... Si on leur enlève le sous vide et la basse température, les 3/4 sont incapables de faire cuire un bout de viande! Le "Nature" n'est qu'un mot à la mode, et la mode c'est quoi? Un truc qui passe, donc patience. Cher Vincent ne t'inquiète pas on aura oublié tous ses bricoleurs depuis longtemps alors qu'on parlera encore et toujours du grand Alain Chapel...
Mais bon on peut quand même admettre qu'il faut beaucoup de courage pour faire cette cuisine et finalement dans l'histoire le moins courageux est celui qui ne prend aucun risque, qui ne fait que ce qu'il sait faire, et j'en fais parti!

Réponses
  • Anonymous 13 avril 2013 13:41Ce Monsieur Fred a une ferme où il vend de la volaille et un restaurant. Il n'aime ps ceux qu'il ne fournit pas... Et il n'aime pas la concurrence... Traduisez son petit mot... C'est simplisme... la haîne...

    • Vincent POUSSON 13 avril 2013 15:59Cher Anonymous (encore un gros courageux qui devrait se faire pousser des rognons comme on dit à Toulouse), allez donc en Bourgogne voir le travail de Fred Ménager, constater ce que c'est que de mettre ses actes en rapport avec ses paroles. Allez goûter une Coucou de Rennes, cuite naturellement, sans artifices, avec un peu d'eau de source, allez voir ce qu'est la sincérité, loin des falbalas. Et on en reparlera.
      http://ideesliquidesetsolides.blogspot.com.es/2012/03/quand-la-vie-est-belle-comme-dans-un.html

      • Fred Ménager14 avril 2013 09:48
        Anonyme, pauvre rigolo commence déjà par donner ton nom! Après 30 ans passés en cuisine (j'ai été second chez Chapel il y a 20ans), je pense avoir le droit de donner mon avis, non? Je n'ai aucune haine et si tu me connaissais tu le comprendrais je n'ai toujours été guidé que par une chose "être honnête" dans ce que je fais et avec mes clients, et surtout ne pas les empoisonner. Je vais te dire une chose j'ai une micro production qui n'a intéressé personne pendant des années, pas le moindre chef, il a suffit que je deviennes un peu à la mode après plus de 10 ans d'existence (à mon compte), et après avoir été découvert par JP Géné et B.Verjus, pour que tout le monde ai envie de mes races anciennes, cherche donc l'erreur! Je ne vois pratiquement pas un chef de l'année venir visiter ma ferme, à la présentation Omnivore que je viens de faire il y en avait 2 ou 3, pas plus, c'était tellement mieux de faire les "cakes" dans les allées que de venir nous écouter, Patrick Duler a eu le même sentiment! Si je devais détester tous ceux que je ne sers pas et ben dis donc je détesterais la terre entière, on voit que tu ne me connais cher anonyme. Tu sais j'ai 10 demandes de restaurants à travers la France chaque semaine, mais je ne peux plus prendre personnes car je ne produits et ne veux produire plus. Si tu veux les noms je te les donne, L'astrance, Table, Bones à Paris, Cave Madeleine et les Tontons à Beaune et depuis peu L'Arpège et Le Chapeau Rouge, tu vois, pas de quoi fouetter un âne!!! Pour ton info, je n'ai pas un restaurant, mais une Ferme Auberge ce qui est bien différent...
        Mais bon tu sais nous ne sommes que de passage sur terre.
        Si tu veux continuer cette discussion 0608686153 ce sera avec plaisir.

        • bruno l 14 avril 2013 19:45
          Ah, Alain Chapel ! L'ombre du géant.
          Qui disait, selon ce qu'en rapporte Christian Millau : On n'invente pas n'importe quoi sous le prétexte d'inventer. La cuisine ne tolère pas la création pour la création, la "poésie pure", la liberté totale.
          Dans le livre qu'il avait écrit, il ajoutait aussi : "Il faut manger de la vérité". 
         

David Pelletier, Le Sommelier Fou 13 avril 2013 14:20
Absolument rien de malhonnête dans ce compte-rendu; Monsieur Pousson a même la délicatesse de s'attribuer la faute.
On reconnaît l'influence et la pertinence d'un blogueur quand ses détracteurs lui accordent plus d'importance que ses fans.

 Réponses
  • Vincent POUSSON 13 avril 2013 16:00
    Merci, David Pelletier.

Hervé Bizeul 14 avril 2013 08:59
Je m'étonne, en ce beau dimanche matin, de tant de remontrances : cet avis sur Saturne me semble fort argumenté et, au final, m'a plutôt donné envie de me faire ma propre opinion et d'y aller, vu de ma province, pour tenter de comprendre le pourquoi du comment.
Merci, Vincent, pour cet éclairage qui n'est que ton avis, et qui compte pour moi, et permet de mettre en lumière certains comportements culinaires qui me semblent bien étrange, vus de loin. J'irai donc "satuner" dès que l'occasion se présentera, histoire de ne pas mourir idiot.

  Réponses
  • Vincent POUSSON 14 avril 2013 18:57
    Hervé, c'est peut-être parce qu'il était argumenté qu'il a posé problème, ce papier. En tout cas, si tu y vas, goûte le Poulsard dont je parle (si ce n'est déjà fait), j'aimerais bien avoir ton avis.



* C'est trés précisément le gastronome-blogueur Mike Tommasi qui m'a ouvert les yeux sur l'aspect étrange de certains des commentaires, "typique, écrivait-il, de ceux qui font partie d'une secte ou d'un mouvement militant. Si on parle mal de leur guru... Le problème des gens militants est qu'ils ont suspendu tout scepticisme, ils sont convaincus, et leur but est de convaincre et propager la maladie."

** J'en ai d'ailleurs rebu 4 bouteilles depuis de 2011 d'Overnoy-Houillon (vendues plus que moitié prix qu'à Saturne), écrivant par ailleurs tout le bien que je pensais de cet étonnant millésime qui hésite entre le jus de fruit et le vin. Mon "gosier frigide" remercie encore Ewen Lemoigne, le sommelier du restaurant de la rue Notre-Dame-des-Victoires d'avoir insisté pour me le faire découvrir.


Commentaires

  1. En diagonale, Vincent : ne tapez pas sur tous les anonymes!
    Je le suis (même si je signe), car soit je ne sais pas faire (bien possible), soit je ne peux saisir un autre profil (compte google ? live journal ? word press ? etc - je m'y retrouve pas tellement ...)
    Sur le sujet, je connais pas le resto donc rien à dire, si ce n'est que ce blog est une perle rare et que je suis aveuglément vos avis ;-)

    Tom B.
    (anonyme par défaut ou incapacité à se retrouver dans la jungle du www)

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  2. Merci pour cet article "original" qui nous permet de lire les commentaires que nous avions loupés. Entre les compliments ou les soutiens que vous avez reçus, et les critiques, étrangement (presque) toutes anonymes et toutes dans le même moule, le lecteur avisé et intelligent saura faire nettement le tri! Bravo Vincent. Moi je me marre bien en lisant votre blog et particulièrement lorsque j avais lu cet article la première fois. Éric

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  3. Saturne à la foire d'empoigne de la part des anonymous... Ou des nanos y mousse (moléculaire) ?

    Philippe CUQ

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  4. OUH WAW, mais mais, en effet, ces "échanges" font froid dans le dos... Bravo Vincent pour la gestion des dézingueurs, confondants d'agressivité.
    Le cadre du Saturne m'a toujours refroidie, en plus de la foire d'empoigne pour y dégoter un couvert. Alors tout cela me refroidit encore davantage.
    En même temps, c'est normal, il y fait une météo glaciale sur cette planète. Hu.

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  5. Ah, Paris ! Les blogueurs, tous ces gens qui ont un "compte" , se connaissent, pas anonymes pour 2 sous... Prêts à donner leur avis sur ce qu'ils ont vécu ou pas !
    Vous avez dit "secte" ?

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  6. Vincent c est qui le loup ? :)

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  7. Impressionnante, l'ampleur que peut prendre la polémique suite à une critique d'un restaurant à la mode... il y a beaucoup trop de démesure dans tout cela à mon avis, dans un sens comme dans l'autre!
    Pour ma part j'avais été plutôt déçue par Saturne, en particulier par le dédain des serveurs et les vins "nature" repartis en fermentation... mais si la cuisine m'avait semblée sans âme, je me souviens tout de même y avoir goûté de bons produits. Et un déjeuner plus récent m'a laissé un meilleur souvenir. Bref, je pense que ce restaurant ne mérite bien sûr pas que l'on crie au génie, il est sans aucun doute trop cher pour ce qu'il propose, mais ce n'est pas non plus un scandale absolu... juste une grosse déception. In medio veritas?

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    1. Personnellement, pour reprendre l'expression à la mode, je raconte une "expérience", et elle est désastreuse. Ce jour-là, les produits ne sont pas vraiment là, et de toute façon mal exécutés. Donc, pas de robinet d'eau tiède pour raconter cette douche froide.

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  8. Je suis épaté par la violence de cet échange.

    A partir du moment où l'on s'expose au public, me semble-t-il, on accepte la critique. Implicitement, on admet l'idée qu'on ne va pas faire l'unanimité et que le droit inaliénable de l'autre, c'est le droit de "ne pas aimer" et de s'en expliquer. C'est la règle du jeu, c'est comme ça. Peu importe, à vrai dire, le niveau d'implication, la sincérité, la passion, la jeunesse du chef. Peu importe ses fournisseurs, peu importe la déco, les prix, la qualité du service. Si ce qu'il sert ne fait pas mouche, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même ou - très diplomatiquement - endurer et digérer une divergence de vues, qui en soi, me semble des plus humaines et partant, des plus légitimes.

    C'est vrai, ça fait mal. Je ne le nie pas.
    Mais bon sang, c'est la vie. Et la vie, ça fait mal.

    Je gage d'ailleurs que le chef lui-même, Sven (?), n'est pas loin d'être de cet avis. En général, les chefs sont comme ça.

    Non, ce qui m'étonne plutôt, ce sont les réactions des clients - ou prétendus tels, les réactions de l'entourage, un frère, ai-je lu. Tout cela sent bon la com' à la petite semaine. Et ce n'est pas de la bonne came, comme on dit.

    Pétard, les gars.
    Si Pousson n'aime pas, c'est son droit !

    Et puis, je n'y peux rien, je suis un peu comme lui. Si la carte dit "haricots verts" et que j'ai sur mon assiette un dé rose-fraise surmonté d'un copeau bleu-nuit, d'emblée, je me sens brutalement grognon.

    Vous m'en voulez ?

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