Quelques indices (nikkei) sur Pakta.


Je vous en parlais cette semaine, en marge de l'annonce du menu de la nouvelle version d'El Bulli: les frères Adrià ont ouvert à Barcelone, avec leurs associés de Rias Galicias, leur restaurant nikkei, Pakta. La cuisine nikkei, impossible que vous n'en ayez pas entendu parler, notamment dans les magazines en vogue. Souvent excellente, cette synthèse du Pacifique mêle les influences péruviennes et japonaises, sur les traces de l'immigration nippone en Amérique du Sud au XIXe siècle (ils venaient travailler dans l'industrie sucrière): des ceviches revisités (et re-baptisés tiraditos), du poisson cru, beaucoup de légumes, des algues, des cuissons vapeur.
Je n'ai franchement aucune idée ce que vont en faire les papes de la cuisine moléculaire, je sais pas s'il vont transformer ce concentré de Nature en un tube de Smarties, et franchement, depuis mes deux opérations-suicide chez Tickets, la fabrique de tapas chimiques, mon côté kamikaze s'est un peu émoussé. Mais si l'expérience, vous tente, je vous livre en primeur, brute de décoffrage, la carte du Pakta. Comme vous allez le voir, sur le papier*, ça à l'air très sobre, les Texturas® et autres additifs de zones industrielles se font en apparence discrets. À la bonne heure!


* Il est d'ailleurs intéressant de noter que, au mépris de la loi de "Normalisation linguistique" mise en place par les nationalistes catalans, cette carte est uniquement affichée en espagnol. Vus les tarifs, c'est assez logique, on ne s'adresse pas aux locaux qui, crise oblige, désertent les restaurants, mais aux touristes étrangers. Sale coup pour le folklore…

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