Dis, c'est bon la tarte au caca?


Désolé de jouer le blasé, mais moi, en matière de malbouffe, plus grand chose ne m'étonne. Ça fait un bout de temps qu'il me semble évident que dans l'agro-alimentaire de masse, grâce à l'appât du gain et à la pression de la grande distribution (et la complicité de certains chefs), on flirte sciemment avec Soleil Vert. Vous verrez, les déchets hospitaliers dans le ravioli du vendredi, c'est pour bientôt!
Mais, là, quand même, en lisant cette nouvelle dépêche de l'AFP, j'ai failli tomber de ma chaise. Je vous la livre en intégralité, telle quelle et sans coupure.

IKEA: MATIÈRES FÉCALES DANS DES TARTES?
AFP. Publié le 05/03/2013 à 14:48
Le géant suédois de l'ameublement
Ikea a annoncé mardi qu'il retirait de ses cafétérias dans 23 pays des tartes sur lesquelles les autorités sanitaires chinoises ont trouvé des bactéries généralement témoins d'une contamination fécale. Ikea a indiqué à l'AFP avoir pris cette décision après la destruction par les douanes chinoises de 1.800 gâteaux appelés "chokladkrokant" ("croquants au chocolat", une tarte aux amandes avec du chocolat, de la crème au beurre et du caramel) interceptés dans le port de Shanghai en novembre. D'après le quotidien anglophone Shanghai Daily, des tests avaient permis de déterminer qu'ils contenaient "un niveau excessif de bactéries coliformes".
Ces bactéries, normalement peu dangereuses pour les consommateurs, sont généralement "une indication de contamination fécale, même si ce n'est pas toujours le cas", a expliqué à l'
AFP un microbiologiste de l'autorité de sécurité alimentaire suédoise, Mats Lindblad. Les tartes retirées ont été fabriquées par un fournisseur suédois, Almondy.
Une porte-parole d'
Ikea, Ylva Magnusson, a souligné que le niveau de concentration de ces bactéries ne posait pas de danger grave pour la santé publique. "Il y a des indications selon lesquelles les niveaux de bactéries découverts sont bas mais nous devons évidemment connaître le chiffre exact, et savoir ce qui s'est passé", a-t-elle déclaré.
Fin février et début mars,
Ikea avait retiré de la vente dans 25 pays des boulettes de viande, après la découverte de viande de cheval qui n'était pas mentionnée sur l'étiquette. L'alimentation a représenté lors de l'exercice 2011-2012 (achevé fin août) 4,7% du chiffre d'affaires d'Ikea, avec des ventes de 1,3 milliard d'euros..


Oui, vous avez bien lu, on soupçonne ces délicieuses gourmandises scandinaves, ces tartes au chocolat de contenir des excréments, du caca, de la merde, quoi! Avant de conclure à une recrudescence de la coprophagie chez les clients d'Ikea, il conviendra bien sûr de voir le déroulement de l'enquête,  de vérifier que les informations de bases, parues dans le Shanghai Daily étaient fiables, il n'empêche que tranquillement on s'achemine tranquillement vers la confirmation d'une phrase que je sors et ressors inlassablement depuis le début de la Farce des lasagnes: "au prix de la merde, on a toujours de la merde". Bon appétit!…





Commentaires

  1. Question de prix ou question de politique ?

    L'industrialisation alimentaire c'est l'idéal de la bouffe selon l'Union Européenne - pour faire le lien avec l'autre post du jour - et l'anti-culture par exellence, mais je pense sincèrement que le but de l'Europe est de détruire les cultures nationales et régionales. Ou ce qu'il en reste. En vue de former un consommateur européen uniforme du Portugal à la Pologne, évoluant dans un univers culinaire et économique (mais les 2 sont-ils dissociables ? La bouffe n'étant pour l'UE qu'un "produit" comme un autre, dont la caractéristique principale est sa valeur - financière, bien entendu - unique et aseptisé, (enfin en langage européen : "sain et hygiénique", anglo-saxon quoi...).
    Bref, c'est une question de choix politique (dans le sens le plus large) : ne pas controler, ne pas limiter, ne pas intervenir, et de priorités. J'en suis de plus en plus à me demander si l'idée même du "profit" comme objectif de toute entreprise privée n'est pas foncièrement pourrie.
    (désolé si je semble m'écarter du sujet - ceci n'est pas un message militant ... allez faut que je retourne dans ma cuisine... ikea!)

    Tom B.

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    1. On en revient à l'habituel débat: faire son marché, c'est faire de la politique, il n'y a pas de fatalité, juste des choix.

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  2. "mais je pense sincèrement que le but de l'Europe est de détruire les cultures nationales et régionales. Ou ce qu'il en reste. En vue de former un consommateur européen uniforme du Portugal à la Pologne, évoluant dans un univers culinaire et économique (mais les 2 sont-ils dissociables ? La bouffe n'étant pour l'UE qu'un "produit" comme un autre, dont la caractéristique principale est sa valeur - financière, bien entendu - unique et aseptisé, (enfin en langage européen : "sain et hygiénique", anglo-saxon quoi...)."

    Je suis hélàs tout à fait d'accord avec Tom B. !!!! Et je n'aime pas, moi non plus, cette Europe là !!.

    Eurielle BB

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    1. Un commentaire qui, comme l'écrivait Tom, peut tout autant s'appliquer au billet d'hier sur l'ortolan.

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    2. http://ideesliquidesetsolides.blogspot.com.es/2013/03/ouvrez-ouvrez-la-cage-aux-oiseaux.html

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    3. Marco Bertossi14 mars 2013 à 09:22

      ce qui me parait plus inquiétant encore est qu'IKEA et son image proprette non seulement fait confectionner son ameublement dans des pays exploitant une main d'oeuvre à très bas coût mais fait faire des gâteaux et préparations scandinaves dans les mêmes endroits. Bien entendu, connaissant les règles sanitaires en Chine on comprend aisément qu'en mangeant chez IKEA on prend le risque de manger mauvais et surtout pas sain ... bon appétit (il faut quand même être con pour bouffer ce genre de merde, et je ne parle pas seulement des coliformes)

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