Bons "baisés" de Pékin…


Étonnante mésaventure que celle qui vient d'arriver en Chine au groupe Castel. Non, pas l'ex boîte de nuit germinopratine des troisièmes mi-temps, le gros négociant bordelais! Dès 1998, le groupe avait protégé son nom et son logo dans l'Empire du Milieu, mais en français uniquement. Or la traduction en mandarin de Castel a depuis été utilisée (et déposée!) par un gros malin, Li Daozhi, propriétaire de Shanghai Panati. Et Castel a été condamné pour contrefaçon de la marque Castel (Kasite en version sous-titrée) fin avril par un juge de la cour d’appel de Wenzhou, le groupe doit au passage verser 4,12 millions d'euros au "plaignant". Appel a été interjeté.


Tout cela n'est pas sans rappeler une autre contrefaçon* de la marque Castel, celle que révélait il y a quelques mois Jim Budd lors du pseudo-colloque Wine Future, mais illustre surtout les pièges et les chausse-trapes que la Chine réserve parfois à ceux des pinardiers qui y mettent les pieds. On me racontait hier encore les inquiétudes d'un gros importateur qui voit les stocks s'accumuler dans ses entrepôts. "Les Chinois (Hong-Kong mis à part) ne boivent pas tant qu'on le dit, affirmait-il, il s'offrent des bouteilles et parfois se les repassent comme des mistigris, sans jamais les déboucher!"
L'Empire du Milieu, marché d'avenir ou bulle financière de la planète pinardière? La vérité est sûrement plus nuancée, reste que la muraille de Chine n'est peut-être pas si poreuse que le pensaient certains.


* À propos de contrefaçon chinoise, lisez ce billet de Nicolas de Rouyn dans son blog Bon Vivant qui vous expliquera la provenance de l'impayable étiquette photographiée ci-dessus.

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